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Entretien : comment devient-on artisan fleuriste ?

Blog – Publié le 27 Juil, 2020
Fatima, créatrice de Flora Paris, répond aux questions de Gabrielle et lui fait part de son retour d’expérience sur le métier d’artisan fleuriste.

Pouvez-vous me parler de votre travail d’artisan fleuriste en freelance ?

Mes missions consistent à faire de l’évènementiel : mariage, enterrement, anniversaire, etc. J’ai aussi un site de vente e-commerce pour mes créations. Je peux aussi travailler en partenariat avec des fleuristes. Mais le gros du travail c’est la vente sur internet. Je vends en ligne notamment sur Etsy.

En tant que fleuriste freelance, votre environnement de travail c’est…

Pour l’instant c’est chez moi. Mais je suis sur le terrain pour trouver un local.

Un local pour justement rencontrer des clients ?

Absolument. Faire des ateliers, rencontrer les clients, avoir un pied à terre pour mon entreprise, ça rassure toujours.

Par rapport à votre entreprise Flora Paris, c’était une volonté pour vous d’avoir votre bébé ?

Absolument. C’était réfléchit depuis longtemps. En faisant ma reconversion je savais que je voulais être à mon compte, depuis le début.

Vous faites la communication toute seule ?

Pour le site c’est mon ami qui m’aide parce que le codage c’est un métier, et lui c’est son travail. Moi je m’occupe de la partie e-commerce c’est-à-dire les plateformes Etsy et Ecwid.

Et vous avez les réseaux sociaux aussi ?

Oui, oui oui. Instagram, Pinterest, LinkedIn, Facebook et Twitter.

Les fleurs c’est venu comme ça ou ça vous travaillait ?

J’ai toujours adoré les fleurs, l’univers des couleurs. Mais ce n’est pas facile de partir quand on a appris un métier et gravi les échelons… Du coup j’ai mis du temps à prendre cette décision. Je me suis lancée et maintenant je suis très heureuse de l’avoir fait.

Est-ce qu’il y a d’autres influences comme vos amis, votre famille qui vous ont poussé à faire ce métier ?

C’est mon petit ami qui m’a poussé à faire ce que je voulais. Après j’ai rencontré des fleuristes, il y en a certains qui m’ont encouragé et d’autres plutôt l’inverse. C’est un métier difficile fleuriste. On travaille 7 jours sur 7, il n’y a pas de jours de repos. Le seul jour de repos c’est pour aller à Rungis.

Les fleurs sont à Rungis mais certains fleuristes vont se fournir ailleurs ?

Tous les fleuristes que je connais se fournissent à Rungis. C’est rare d’avoir des fleuristes qui se fournissent sur Internet parce qu’on ne voit pas la qualité de la marchandise. Il faut voir ce qu’on achète.

Et l’inspiration pour les bouquets vous vient comment ?

Toute seule. Il suffit juste que je me pose et que je commence à prendre une première fleur et le reste vient tout seul. C’est ça qui est grisant dans ce métier: on peut partir de rien et faire quelque chose.

Quels conseils vous me donneriez si je voulais devenir fleuriste ?

Il faut se lancer ! Il ne faut pas attendre, ne pas se prendre la tête. Les épreuves arrivent au fur et à mesure. On peut le faire. Il y a plusieurs organismes qui peuvent aider et les fleuristes sont de plus en plus ouverts au partage. Si vous aimez, il faut le faire.

Comment décririez-vous les fleuristes de proximité ?

Ce sont des “Merlin l’enchanteur” ! On en sort toujours enchanté. Je n’ai jamais vu quelqu’un sortir de chez un fleuriste en faisant la tête.

Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose ?

Ce que je pourrais rajouter c’est qu’il n’y a pas de fatalité: on peut toujours repartir de zéro. On est vraiment chanceux en France d’avoir cette possibilité.